Georges Méliès est un réalisateur de la fin du 19e, début du 20e siècle. Très attiré par la prestidigitation dont il veut faire son métier, il reprend le théâtre de Robert Houdin en 1888. Quelques années plus tard il découvre le Cinématographe inventé par les frères Lumière (à la fois caméra de prise de vue et projecteur de cinéma, concurrent du Kinétoscope de Thomas Edison).
Les logiciels de montage, les ordinateurs et toutes les technologies actuelles n’existant pas, il utilise des techniques comme le “cut”, les surimpressions, les fondus, les grossissements et rapetissements de personnages. C’est le premier à utiliser le storyboard, le premier également à faire construire des studios de cinéma en France. En gros, il s’agit d’un pionnier du cinéma, des effets spéciaux et trucages en tous genres !
Son univers est délirant, baroque, très “coloré” malgré le fait que la plupart de ses films soient en noir et blanc.
Hugo Cabret
On peut le découvrir, interprété par Ben Kingsley, dans le film Hugo Cabret réalisé par Martin Scorsese et sorti en 2011, dont voici un extrait :
Les Carrières de Lumières
Il y a quelques temps, j’étais à l’expo des Carrières de Lumières aux Baux de Provence sur Bosch, Brueghel et Arcimboldo. Et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir en fin de séance, un court métrage de 6 minutes rendant hommage à Georges Méliès ! Un kif ! Vous pouvez voir l’expo jusqu’au 7 janvier 2018.
Pour ceux qui ne connaitraient pas le lieu, il s’agit de projections animées (tableaux découpés, superpositions, etc) sur toutes les surfaces de la carrière avec une musique accompagnant le rythme des images. C’est magique !
Une grande galerie s’enfonce sur 60 mètres sous la montagne pour aboutir sur un gigantesque hall, découpé par d’immenses colonnes laissées par les carriers pour porter le « toit ». Ces piliers naturels font entre 5 et 10 mètres à la base et mesurent de 7 à 9 mètres de haut. Ils servent, tout comme les murs et le plafond, d’écrans naturels pour la projection. Ces surfaces ne sont pas parfaitement planes ni régulières, renforçant l’effet de relief. Le spectateur se déplace et découvre de nouveaux angles de vues et perspectives. Il baigne dans un monde où les images illuminent le plafond, rampent sur le sol et s’éclatent sur les arêtes.
Voici le teaser de l’expo que j’ai été voir, ça vous donnera une idée plus précise du lieu :
Le Voyage dans la lune
Et pour finir je vous laisse vous délecter de cette pépite : Le voyage dans la lune (1902) version couleur :
Si vous en voulez plus, vous pouvez visionner gratuitement sa filmo ici :
archive.org/details/georgesmelies