Qui n’a pas déjà écrit ou tracé quelque chose avec son doigt sur une voiture sale ?
En se basant sur ce principe, nous pouvons dire que cet art ne date pas d’hier. Bon d’accord nous ne pouvons pas vraiment appeler Art, le fait d’écrire “sale” sur un pare-brise.
Gardez maintenant la technique et transformez le mauvais cœur que vous venez d’ébaucher, en une fresque gigantesque, dessinée sur un mur noirci par la pollution, à l’aide d’un jet d’eau à haute pression (ou autre). Et bien, c’est de cela dont il s’agit. On l’appelle également le reverse graffiti.
Je vais tenter ici de vous en montrer différentes facettes grâce à des mini reportages sur quelques artistes, son utilisation dans la publicité, etc. Bref, un condensé de tout ce que j’ai pu glaner sur le sujet ! Si vous avez d’autres infos n’hésitez pas à nous en faire profiter 🙂
Dirty Street Art
Paul “Moose” Curtis
Originaire d’Angleterre, Moose est décrit comme étant l’un des pionniers de cet art éphémère.
Il en a eu l’idée en 1999, alors qu’il bossait pour un petit label et devait faire la promo d’un disque. Dans le centre ville, il prend une chaussette et écrit le nom du groupe sur du carrelage sale. C’est à partir de ce moment là qu’il a décidé de continuer.
Le tunnel Broadway de San Francisco en 2008 – Projet ReverseGraffiti :
Ce projet a été sponsorisé part la gamme de produit Green Works, qui devient ainsi le 1er annonceur à avoir utilisé ce support.
Alexandre “Osario” Orion
En 2006 Osario décide de reproduire des dizaines et des dizaines de crânes humains avec un chiffon dans un tunnel. Son intention étant de dénoncer la pollution dégagée par la multitude véhicules qui l’empruntent chaque jour.
La police tente de l’arrêter, mais n’a aucune charge à retenir contre lui. Après tout il nettoie le tunnel ! Du coup une seule solution, nettoyer à leur tour. Ce qu’ils font ! Mais en se concentrant uniquement sur les dessins. Du coup, notre ami s’obstine et de nombreux tunnels finissent par être lavés. Bien sûr, 4 mois après ils étaient à nouveau aussi sales…
Stefaan “Strook” de Croock
Strook a tracé ses courbes et ses figures sur un mur devant les locaux de Stuk et De Invasie (en Belgique). C’est en nettoyant la mousse qui en recouvre la surface, qu’il a pu obtenir le résultat que je vous laisse découvrir ici.
Le parti pirate
Dirty Car Art
Enfin une bonne excuse pour ne pas laver la voiture !
Scott Wade
Discipline dans laquelle excelle le farfelu Scott Wade :
Sa vidéo de présentation :
Et le clip dont il parle dans la vidéo précédente :
Tamara Navarro
Qui visiblement s’interesse plus à la carrosserie qu’aux vitres arrières.
Nouvelle forme de publicité
N’utilisant ni peinture, ni encre, le clean tag n’est donc pas considéré comme illégal et sert souvent de support aux publicités.
Quelques exemples :
Meetic
Puma
Mappy
Oxygen
Audi
Tatetracks
Domino’s Pizza
Dirty Street Ads
[HS] Dirt is Good
En conclusion voici une campagne pour la saleté !
L’agence Lowe de Singapour a fait appel au spécialiste incontesté de sculpture sur sable, Jooheng Tan, pour les aider à créer les décors du shooting de la dernière campagne de la marque OMO : la saleté c’est bien ! (@Anita c’est toi qui leur as trouvé l’accroche ???).
Et le making of, qui nous fait découvrir les étapes de la réalisation en accéléré :